Toute personne qui a effectué son cursus primaire en côte d’ivoire (selon le programme ivoirien ) connaît forcément, au moins de nom, la ville d’Ayamé. Et pour cause, elle abrite les deux premiers barrages hydroélectriques de Côte d’Ivoire, dont les ouvrages de géographie de CM1&2 chantaient les éloges. Pour information ou pour rappel, il y a 6 barrages hydroélectriques en Côte d’Ivoire : Ayamé 1 et 2, Kossou, Taabo, Buyo et Faé. Je les ai tellement récités que je m’en souviens encore aujourd’hui.
Une chose est de connaître la liste de ces barrages par cœur, une autre est de savoir à quoi ils ressemblent. Combien d’entre vous (oui vous, parce moi, c’est désormais chose faite ) ont déjà vu ces fameux barrages? Pas beaucoup je parie. Alors, mon challenge aujourd’hui est de vous faire découvrir ceux d’Ayamé.
Située à quelques kilomètres de la frontière du Ghana, Ayamé fait partie de la région du Sud-Comoé. La route nationale qui y mène est la même qui dessert Grand-Basssam, Assinie, Aboisso (dont je vous parlerai une autre fois). Ayamé s’étend à la fois le long d’une vallée et sur des pentes de collines. Elle est également traversée par la rivière Ano-Assué, offrant aux voyageurs un superbe panorama depuis la route. On est d’abord accueilli par le panneau d’indication du barrage d’Ayamé 2, à quelques km de l’entrée de la ville.
Je suis excitée comme une puce à l’idée de découvrir le plus grand barrage hydroélectrique ivoirien en termes de puissance. Mais ma joie sera de courte durée. Après quelques kilomètres de pistes dans la forêt, j’apprends que sans autorisation préalable de la préfecture, il n’est pas possible d’accéder au barrage 😥 .
Je continue donc mon chemin vers la ville. Et là coup de chance, en face de moi Ayamé 1, qui est également le pont d’accès à la ville. Je descends de la voiture pour admirer le paysage. A ma gauche, une étendue de forêt traversée par la rivière et à ma droite, une autre merveille d’Ayamé. Le fameux château, perché sur une colline, qui surplombe toute la ville! En écrivant ces lignes, je me souviens encore de ce que j’ai ressenti à cet endroit. La sensation d’être au parfait endroit, au parfait moment. Je n’arrive pas à coucher exactement par écrit cette sensation de bien-être qui m’envahie alors que je profitais du spectacle. Le calme ambiant, le sentiment d’être seule au monde au milieu de ce pont-barrage, la finitude que j’ai pu ressentir devant l’immensité de la nature.
Située sur l’unique voie d’accès à la ville, à la sortie du pont, il est impossible de rater l’entrée du château. Une pure merveille architecturale de 4 niveaux qui abriterait plus de 300 chambres. Il appartient à feu Me Kanga Dominique, ancien maire d’Ayamé. S’agissant d’un domaine privé, il n’est pas ouvert aux visites. Ce que je trouve bien dommage. Car un accès même payant de certaines parties du domaine, serait une belle attraction touristique pour la ville. Un tel chef d’œuvre mérite d’être connu et reconnu.
J’ai une pensée pour occupants des lieux, les sacrés veinards! Je n’ose même pas imaginer un apéro sur la terrasse, au coucher du soleil ou même le petit déjeuner au lever du jour.
Cap sur le centre-ville, qui comme celui d’un grand nombre de villes de provinces est assez petit. Je parcours Ayamé de long en large, ses cours d’eau, ses administrations, le marché…
Les forces de l’ordre croisées à un poste de police, avec qui nous sympathisons, nous indiquent quelques attractions de la région, notamment la pouponnière inaugurée en 2007 par une ONG italienne. Mais les kilomètres supplémentaires à parcourir finissent par m’en dissuader. Je décide alors de rentrer sur Abidjan. En plus, la nuit est déjà tombée.
Si je devais résumer Ayamé, je dirai que c’est une belle petite ville-village, idéal pour se mettre au vert au sens propre comme au figuré. Et, de ce que j’ai pu apercevoir, la gastronomie locale doit être assez variée et riche en produits de la mer. En somme, tout ce que j’aime. 😆
Marilo
Accès : Ayamé (car ou voiture)
Budget : 5000 à 10000 FCFA
Classement: une curiosité
11 Comments
Salut! Merci pour cette information (excusez mon Français) j’ai un plan pour aller la bas en 15 Avril, votre photo son Tres beau. Vous avex allez la bas avec un bus ou voiture privée?
Bonjour Traicii
j’y suis allée en voiture privée. Mais je pense qu’il doit y avoir des mini bus qui font le trajet depuis Bassam.
N’hésitez-pas à nous contacter via notre page Facebook si vous avez besoin de tips dans pour la région
Salut ! J’ai vachement aimé ton article. Ça me rappelle le temps que j’ai passé au barrage, dans le cadre de mon stage de fin d’études. C’est super, la nature !
🙂 🙂
Très belles photos et jolie compte rendu de votre visite. Que Dieu vous guide
Merci beaucoup Mr Djako !!
A bientôt sur BabiInside 🙂
Salut ! J’aime ton article car en lisant j’ai été replongé dans mon enfance. En effet je suis né à Ayamé et j’y ai fait toute mon enfance ! Que de souvenirs ! Merci
Merciiiii 🙂 🙂
Merci également, car j’ai pu voir ce à quoi feu mon père à contribué.
En effet il était chef de chantier sur Ayamé1 dans les années 58/59 pour le
compte de EDF/GDF, moi je ne suis né qu’en métropole en 61 fin de mission oblige.
Mais ma mère ne tarit pas d’excellents souvenirs de cette époque.
Hooo !! Contente de savoir l’impact de cet article 🙂
J ai habité pendant 2 ans sur le chantier du barrage d ayame 1, en 57 58, mon père était également agent EDF, j ai quelques photos…c est loin tout ça…