Ça y est, c’est l’heure d’y aller ! Je suis toute excitée à l’idée de découvrir la fameuse baie de Monogaga ! Il m’était inconcevable de séjourner à San-Pédro, sans y faire un tour ne serait-ce que pour quelques heures.
J’étais loin de me douter que le trajet à lui tout seul était plus qu’une escapade ! Comme je vous le disais dans mon précédent article la route appelée aussi « La Côtière » est truffée de nids de poule, je dirai même plus de « gouffres de poule » vu le diamètre de certaines crevasses. La dextérité de notre conducteur (un natif de la région) n’a pas réussi à me préserver de certaines sueurs froides, surtout lorsque nous rencontrions des camions citernes.
Nous roulons depuis plus d’une heure et demie et l’impatience commence à gagner les cœurs. Certains commencent même à douter du conducteur et les questions fusent de partout (le pauvre 😀 ). La fameuse pancarte dont il nous avait parlé est introuvable et ce n’est pas faute d’avoir « cherché ». Quelques kms plus loin, des autochtones nous informent que l’entrée de Monogaga se trouvait derrière nous. Nous rebroussons chemin scrutant chacun tous les potentiels carrefours pour enfin tomber sur le bon. En fait, il existe bel et bien une pancarte, sauf que cette dernière gisait par terre, victime des affres du temps. Nous la « ressuscitons » le temps d’une pause pour savourer notre victoire et immortaliser ce moment de gloire.
A mesure que nous avançons, je réalise pourquoi peu de personnes s’aventurent en ce lieu. La piste de latérite qui traverse la forêt et plusieurs petits villages est à la fois sinueuse et ascendante, voire glissante à certains endroits par temps de pluie. Nous croisons plusieurs motocyclistes dont un qui en voulant jouer au Tim Gajser s’est pris une gamelle sous nos yeux. C’est le signe que nous ne serons pas seuls sur la plage. Qu’à cela ne tienne, personne ne m’empêchera de profiter de ma journée ! J’en avais tellement rêvé! Ceux ou celles qui ont dansé sur ce tube me comprendront surement.
Quand quelques kms plus loin nous apercevons la baie depuis le sommet d’une colline, je réalise que Meyway* disait vrai dans son refrain « Monogaga, paradis terrestre » ! La Baie est MA-GNI-FI-QUE !!! C’est incroyable autant de beauté à l’état sauvage ! Toutes ces couleurs naturelles auxquelles se mêlent les bateaux multicolores des pêcheurs ! Rassurés, nous poursuivons notre route, jusqu’au « barrage » d’accès à la plage.
La plage est immense et mes craintes s’envolent car il y a de la place pour tout le monde. Comme à San-Pédro, la plage de Monogaga est, par endroits, couverte de rochers que les visiteurs se plaisent à escalader ou à utiliser comme rempart et ou encore comme plongeoir pour leur baignade. Ma ballade débouche dans un endroit calme, loin du tumulte ambiant, d’où je peux tranquillement admirer le ballet des pirogues sur la mer, la frénésie des baigneurs et les aller-venues des crabes de mer. Les cabanons privés sur la plage ajoutent une touche bucolique à la beauté des lieux sans la dénaturer.
Je serais bien restée un jour ou deux ici, au bout du monde, loin de tout ! Mais, de ce que j’ai compris, le principal hôtel La langouste d’Or qui faisait la fierté des lieux et dans lequel Meyway aurait séjourné à l’époque, a fermé ses portes depuis belle lurette !
Je quitte les lieux avec une question en tête : Comment mettre en valeur ce « paradis terrestre » ?
Marilo
*Meyway : Artiste ivoirien
Accès: Via San-Pédro
Budget: Variable selon le mode d’accès à San-Pedro
Classement: A faire
12 Comments
J’aimerai bien connaitre l’époque de cette ballade à Monagaga. A quelle date avez-vous fait ces commentaires ? mes souvenirs de Monogaga sont de 1975 -1992 !! donc à cette époque il n’y avait aucune structure hotelière, rien qu’un village de pêcheurs et une case ou deux installées par la SAPH . Pour arriver dans cet endroit magnifique ,il fallait en vouloir , la piste était très difficile, je connais plein de personnes qui n’ont jamais pu y arriver ! mais c’était »à l’époque ». !
HEllo Pascale, désolée pour la réponse tardive. Cette visite date de janvier 2015. Comme mentionné dans l’article il en faut beaucoup pour me décourager. De plus, j’avais avec moi une bande de téméraires 🙂 …..
[…] L’authenticité des plages du littoral ouest la couleur variable du sable (orange, gris et blanc) parsemé de roches. A Monogaga, ces roches sont de différentes teintes et se reflètent sur les cristaux de sables, qui mêlés aux bateaux multicolores des pêcheurs offrent une vue sublime de la baie. Lire notre article Monogaga, paradis terrestre […]
Comment mettre en valeur la région de San-Pédro en particulier monogaga ?
C’est la question que je me pose en tant que jeune natif de San-Pédro
Merci pour cette publication
C le paradis terrestre monogaga je voudrais bien y retourner un jours
Pardon, mais j’aimerais savoir s’il y a bien une petite cité de bungalows sur pilotis, comme sur certaines photos d’internet pour montrer monogaga… Merci.
Bonjour je me prénomme Brice .dite moi comment faire pour aller à monogaga à partir de Abidjan et le nom de quelque hôtel permis le quels je ferais mon choix aussi donnez moi quelque information car je n y suis jamais aller ni même à San Pedro je veux juste avoir les idées claire avant de prendre le chemin le samedi 13 février …urgent svp
Que de beaux souvenirs , magnifique reportage . Monogaga mes souvenirs remontent a mon dernier passage , 1887 . cela a quand même changé , a mon époque juste qques cases local , un petit cabanon en bois et un plus gros cabanon appartement à une connaissance de santé Pedro . J aimerait franchement y retourner .
Merci pour ces photos.. des souvenirs.. ya une lagune a cote avec des crocos non? J y etais enfant annees 1988 avec mes parents…en vacances… la route etait mauvaise avec un pont metallique a traverser… ce que j ai pu aimer ce pays!
j ai connu monogaga,en 1985 en temps que militaire, avec notre lada rouge double corps,aucun souci pour trouver cette belle plage, langouste a gogo . le top . on dormait dans une case a 20 mètres de la plage.
Comment est l accueil de nos jours ??
qu elle était le nom du propiriétaire de l’hotel de monogaga dans les années 1996
Un des plus beaux coins de Côte d’Ivoire, en effet. Souvenirs… J’en ai rapporté un galet de basalte qui est toujours sur l’étagère de ma bibliothèque. Ça doit dater de 1987 à peu près… J’espère qu’ils n’ont pas construit un Hilton et un Disneyland entretemps…