Gastronomie Ivoirienne

Tous à la Ferme

12 avril 2017

LA FERME !  Du calme, je n’engueule personne!  Je m’extasie au souvenir de cette adresse réservée aux initiés, que j’ai découverte il y a quelques mois. Les avis glanés par ci par là ne tarissaient pas d’éloges sur la cuisine de ce lieu, alors la surprise fut de taille. En téléphonant ce dimanche, pour réserver et nous faire indiquer le lieu,  je pensais me rendre dans un maquis classique. Mais, La Ferme est ce que je qualifierai de maquis atypique. En argot ivoirien, on dirait connaisseur connaît…gaou passe ! C’est dire qu’on passerait certainement devant l’entrée de ce maquis sans la voir tant celle-ci est quelconque. Rien à cet endroit du quartier de Blockhauss ne laisse supposer l’existence de ce lieu de restauration. Il faut d’abord repérer l’entrée du couloir qui y mène avant d’apercevoir la pancarte arborant fièrement le nom :  » La ferme Monatin ».

La Ferme entrée

la ferme pancarte

Parce que manger est un plaisir qui se décuple quand on est plusieurs, des amis m’accompagnent. Après avoir longé l’étroit couloir nous pénétrons dans l’enceinte de La Ferme et débouchons sur une espèce de cour sableuse. La « salle », rudimentaire, est aménagée de troncs d’arbres en guise de tables et de quelques bancs taillés à même le bois. Le tout est couvert d’un toit fait de bambou et de feuilles de palmiers.

Nous avons à peine le temps de nous installer qu’une serveuse se présente carnet et stylo en mains, prête à prendre notre commande. L’un de nous demande aussitôt: « qu’avez-vous au menu, on a très faim ! » Là,  nous comprenons le pourquoi du comment du nom du maquis . Au menu, nous sont proposés, poulets, pigeons, lapins, cailles, canards braisés ou en kédjénou*…..à choisir soi même, vivants si nous le désirons avant que le cuisinier ne s’en occupe . Je décline gentiment cette option préférant voir l’animal tout prêt et tout beau dans mon assiette.

Lferme salle

Après un temps assez long d’attente, pendant lequel nous avons reçu la visite d’un poulet en sursis, sans doute échappé du poulailler, nos plats arrivent, présentés dans une espèce de plateau à compartiments en bois en accord avec le cadre. Nous avions choisi du poulet et du lapin accompagnés des classiques frites d’igname, d’alloco et d’attiéké et d’un mélange de légumes .

La ferme poulet

Si le poulet se laissait juste manger, le lapin lui était délicieux ! Tendre, bien assaisonné et cuit à point. Nous nous en léchions les doigts ! N’eut été le long temps d’attente, nous en aurions commandé un deuxième voire même testés d’autres animaux!

la fermerepas

La ferme repas

la ferme repas

la ferme cailles

la ferme legumes

 

Une demi heure plus tard, notre gourmandise refrénée, nous avons  quitté les lieux non sans adresser nos vives félicitations au « chef « . Celui-ci, passionné et très en verve ne s’est pas privé de nous faire de nouveau saliver avec d’autres propositions culinaires, toutes plus indécentes les unes que les autres. Nous lui avons promis de revenir très rapidement tester l’ampleur de son talent et de son imagination.

la ferme chef

Si vous êtes à la recherche d’une cuisine authentique dans un lieu atypique où vous sentir comme au village, n’hésitez pas et testez La Ferme ! (mais pensez à commander votre repas à l’avance). Nous, nous avons été conquis et nous y retournerons !

Crédit photo: Babi Inside et La ferme 

Accès: Blockhauss appeler au  89 51 08 92

Budget: très abordable

Classement: incontournable pour les adeptes d’authenticité

*Kédjénou: plat de viande, volaille, crustacés…cuit à l’étouffée dans un pot en terre cuite (canari) et recouvert de feuilles de bananier ou d’attiéké qui en assurent la fermeture.

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